Afterwork et démocratie

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Le jeudi 11 septembre 2025, l’afterwork de rentrée de l’APACOM débutait sous le regard bienveillant de Gandhi, Victor Hugo, Wangari Muta Maathai, Angela Davis, Chico Mendes et Nelson Mandela. Musée Grévin ? Non : Climax Festival !

En effet, de manière exceptionnelle, l’afterwork de l’APACOM était en immersion chez Darwin et débutait par une table ronde passionnante sur le thème : « Comment faire démocratie en entreprise ».

Pour évoquer leurs visions et échanger sur le sujet, les invités étaient :
• Philippe Barre, co-fondateur de DARWIN ÉCOSYSTÈME
• Sebastien Kopp, co-fondateur de VEJA
• Lucie Basch, co-fondatrice de Too Good To Go et la Climate House
• Clara Morel, co-fondatrice du collectif LOCOMOTIV‘’ et vice-présidente de l’APACOM

Les échanges étaient orchestrés par Thomas Binet, fondateur de Vertigo Lab, qui avait troqué ses bottes contre ses bonnes vieilles VEJA et décalé ses livraisons de figues pour être modérateur remplaçant.

 

Des visions

Lucie Bash ouvrait le tour de table en posant cette question centrale : « La démocratie, c’est quoi » ?
Pour elle, l’entreprise est une petite société, à l’échelle d’un projet commun, autour duquel il faut embarquer tout le monde, en donnant une vision, et en mettant chacun à la bonne place.
Lucie évoque la difficulté de voir grandir son entreprise et changer les statuts de ses collaborateurs : de bénévoles à freelances puis salariés, avec une inévitable distance qui s’installe.

Ensuite, Sébastien Koop nous transporte en 2004 au Brésil, et nous raconte comment son associé et lui ont fait le douloureux apprentissage de la prise de décision dans les coopératives. 6 à 8 heures de débats et de votes avant de conclure les partenariats qui allaient façonner l’avenir de VEJA. – « Merde, ça va durer longtemps » – Un temps long pour la prise de décision qui au final en garantit sa pérennité.

Clara Morel vient ensuite nous éclairer sur le fonctionnement d’un collectif. Ici aussi, il faut du temps, pour que les collaborateurs se saisissent de la possibilité d’influer sur l’entreprise. – « Ça ne se décrète pas » – Au final, les réalisations communes, comme leur charte de société à mission, sont certes longues à aboutir (18 mois !), mais semblent intemporelles une fois achevées.

Philippe Barre donne le ton de son intervention en citant l’ancien président du Gabon Ali Bongo : « La démocratie, c’est pas facile ». Pour Philippe, le pouvoir est un poison qui rend l’homme psychopathe.
Il déplore la perte du sens du dialogue profond en comparaison avec les peuples d’Amazonie, résilients, courageux et à l’écoute les uns des autres (comme il l’a appris à leurs côtés).

Après ce premier tour de table, nous savons donc que la démocratie en entreprise, c’est long et pas facile. Mais alors, comment faire ?

Des solutions

Pour Lucie, un leader est comme un chef d’orchestre. Il ne sait pas jouer de tous les instruments, mais il donne le tempo et trouve les harmonies. À lui de recruter les bons experts et de les faire jouer ensemble, en sachant lâcher prise et faire confiance. Il s’agit d’une vision plus féminine du leadership, avec moins d’égo et plus de convictions (cette proposition vaudra à Lucie une jolie salve d’applaudissements).

Pour Philippe, le meilleur antidote au poison du pouvoir est de le partager avec ses associés, même au prix de fréquentes engueulades, et d’ouvrir son entreprise à la diversité.

Pour Sébastien, l’entreprise se doit d’être vertueuse sous toutes ses facettes : chaîne de production, banque, fournisseurs d’énergie, congés paternité… Le tout sans forcément se mettre en avant parce que « la pudeur, c’est cool aussi » ;

Pour Clara, le bien commun n’est plus seulement de la responsabilité des services publics. Les sociétés aussi ont leur rôle à jouer, notamment sur le volet RSE. Pour faciliter la démocratie en entreprise, un nouveau métier est à inventer : un connecteur qui ferait le lien entre les personnes et serait un révélateur émotionnel, pour plus d’humanité.

C’est sur cette évocation de notre humanité que le modérateur nous rappelle que l’heure de l’apéritif est arrivée, clôturant ainsi cette passionnante table ronde.

Le thème de la démocratie raisonnera dans les conversations entendues au fil de la soirée. « Comment faire mieux dans mon entreprise ? » « Et chez vous, comment ça se passe ? ».

Merci aux participants de la table ronde d’avoir éclairé nos visions de la démocratie en entreprise à la lumière de leurs expériences, merci également à l’écosystème Darwin pour son accueil.

Article rédigé par Muriel Munier

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