La restitution des ateliers

Considération et dialogue avec les parties prenantes

Lorsqu’on réalise un projet avec des parties prenantes, nous devons nous poser les bonnes questions : quels sont leurs besoins ? Quel moyen utiliser, est ce l’outil le plus pertinent pour atteindre nos objectifs et toucher nos publics ? Existe-t-il des alternatives plus sobres qui coûteront moins cher mais seront tout aussi efficaces ?

Se questionner sur l’utilité et l’efficacité du projet de communication est un fondamental. Mais également, réfléchir à la pertinence du projet dans un contexte de défiance et de bouleversements.

Nous devons nous interroger sur la compatibilité des produits et services que nous proposons à la partie prenante. C’est notre rôle de communicant de se poser la question en interne : comment notre posture de communicant peut être perçue, non seulement par le public, mais aussi par les ONG, les activistes ou les riverains. Se poser la question permet de se remettre en question. C’est grâce à une posture d’écoute et de dialogue que nous prendrons la bonne voie. 

L’éco-conception. Éco-concevoir la communication : au-delà des pratiques limitantes voire contre productives.  Cet atelier était animé par Linda Laffourcade, graphiste, ergonome et formatrice en éco-conception.

Pour bien éco-concevoir un projet de communication, il est crucial de se poser les questions suivantes :

  • Quel est mon objectif ?
  • Quelle est l’utilité et la nécessité de l’action ?
  • Qui est ma cible ?
  • Comment réduire l’impact tout en préservant le message ?

Plusieurs leviers peuvent être activés à cet effet :

  • Collaborer étroitement avec les parties prenantes, exemple les imprimeurs
  • Réfléchir au cycle de vie du produit, de l’utilisation des ressources à sa fin de vie ;
  • Rechercher une durée de vie optimale des supports produits ;
  • Initier la réflexion en se focalisant d’abord sur les questions d’utilité.

Ensuite, il convient de déterminer quel plan d’action mettre en œuvre.

À une échelle micro,:

  • Se questionner sur le projet,
  • Accorder une importance particulière à leur utilité,
  • Consacrer du temps à se former et à s’informer,
  • Impliquer pleinement les acteurs internes et externes.

À une échelle macro,

  • Réduire les impacts globaux,
  • S’auto-évaluer et se pencher sur un diagnostic approfondi.

Pour illustrer ce pilier, Mathieu nous a proposé l’exemple d’une vidéo promotionnelle réalisée par Greet pour le groupe hôtelier Orès.

L’objectif était de valoriser le recyclage d’images initialement postées sur Instagram afin de les transformer en vidéos allégées.

Ces vidéos adoptent un format carré, mettant en avant des zones animées de petite taille et auront des durées courtes.

Cette démarche s’inscrit parfaitement dans la stratégie de positionnement des hôtels concernés, en accord avec leurs valeurs et leur identité.

https://www.youtube.com/watch?v=uPN9-hu4mbA

Mathieu Jahnich nous livre également ses conseils pour passer à l’action :

  • Porter un regard lucide sur les enjeux de votre organisation : quels sont les points critiques ?
  • Mettre en place une étude de lectorat pour un projet phare.
  • Dresser une cartographie de vos partenaires et fournisseurs.
  • Quelle politique QVT, inclusion, diversité… ?

 

Diffusion de messages plus responsables

Prévenir le greenwashing

Le greenwashing freine la transition : c’est une forme de concurrence déloyale entre des organisations qui s’engagent profondément et sincèrement et qui communiquent de façon proportionnée et juste, face à ceux qui disent n’importe quoi ou mentent, nourrissant la méfiance du public.

A l’inverse, pour les entreprises, les risques d’atteinte à la réputation et dégradation de l’image de marque sont réels, avec potentiellement des actions correctives coûteuses et de plus en plus de sanctions financières.

Lutter contre les stéréotypes

Les professionnelles et professionnels de la communication ont un rôle majeur à jouer dans l’évolution des représentations collectives vis-à-vis des diversités de genre, d’âge, d’origines perçues, de physiques, d’orientations sexuelles, liées au handicap, aux modèles familiaux… Il faut prendre du recul, se rendre compte si on penche dans les stéréotypes et se poser la question “pouvons-nous faire autrement ?”

L’objectif est de monter en conscience et d’agir pour un langage égalitaire, pour une représentation non sexiste des femmes et des hommes, afin de contribuer à un modèle de société plus inclusif et bienveillant. Cela permet par exemple au public féminin de prendre davantage confiance en elles, de rentrer dans certaines organisations jusqu’à présent masculines ou d’occuper d’autres postes à responsabilités.

Promouvoir de nouveaux récits

Sans perdre la lucidité sur le constat et les changements attendus, de nouveaux récits sont nécessaires, à la fois dans la tonalité choisie, les images et les mots utilisés, les valeurs véhiculées. Nous avons besoin de générer des émotions positives, comme la combativité ou l’espoir, pour nourrir l’imaginaire collectif et favoriser l’engagement individuel et pour valoriser les éco-gestes quotidiens et les dynamiques collectives (partage, entraide…).

Mathieu insiste sur l’importance d’un volet individuel et d’un collectif : tout ne peut reposer sur un individu. Mathieu est convaincu que le changement provient du collectif : les collectivités territoriales, les grandes entreprises…

Éviter le greenwashing :

Greenwashing, la pilule rouge pour communiquer au-delà du vert. Cet atelier était animé par Céline Réveillac, consultante en communication responsable, Co-fondatrice de Reboot!

Voici les grands enseignements de l’atelier.

Afin d’éviter le greenwashing, voici les questions clés à se poser :

  • La communication a-t-elle lieu d’être ?
  • La communication a-t-elle un impact positif ?  
  • La démarche est-elle sincère ?
  • Le message induit-il en erreur ?

L’efficacité de la communication et son authenticité, peuvent s’appuyer sur plusieurs leviers :

  • Adopter une posture humble et ouverte, afin de favoriser l’écoute et la compréhension des besoins et attentes du public cible.
  • Solliciter l’accompagnement d’experts pour garantir la qualité et la pertinence des messages diffusés.
  • Tester les messages auprès des publics concernés, afin de s’assurer d’éviter les pièges du greenwashing.

Pour mesurer l’efficacité de la communication, il est important de mettre en place des outils de suivi.

  • Utiliser l’IA Chat GPT-S, similaire à l’outil Green IT, peut permettre d’évaluer la qualité et l’impact des messages diffusés, en attribuant différents niveaux de notation.
  • Recueillir les retours des clients afin d’évaluer l’impact réel de la communication.

Pour mettre en œuvre un plan d’action efficace, voici quelques conseils :

  • Impliquer toutes les équipes de l’entreprise, dans tous les services, est une bonne pratique.
  • Rendre publics la démarche et les résultats obtenus, afin de renforcer la transparence et la crédibilité de l’entreprise.
  • S’appuyer sur des parties prenantes externes légitimes, notamment en utilisant des données et retours d’expérience pour enrichir la stratégie de communication.

Sortir des stéréotypes :

Vers des pratiques de communication plus inclusives : pourquoi et comment ? Cet atelier était animé par Léa Niang, consultante en communication inclusive

Quelques questions clés doivent être posées si l’on souhaite éviter les campagnes stéréotypées et se tourner vers l’inclusivité :

  • Est-ce que je représente plus et mieux la diversité ?
  • Est-ce que quelqu’un peut être offensé·e ?
  • Suis-je sincère ?
  • Suis-je accessible à tout le monde ?
  • Mon message est-il cohérent avec mes actes/ma politique Diversité et Inclusion ?

Pour maximiser l’efficacité de sa communication inclusive,différents leviers sont proposés.

  • Identifier ses propres biais ainsi que ceux du client et de la cible, pour garantir une approche objective et inclusive.
  • Inclure les personnes concernées dans le processus de création, afin de favoriser la diversité des perspectives et des idées.
  • S’ouvrir à la discussion et au débat, permettant ainsi d’explorer différentes opinions.
  • Choisir les vecteurs de communication les plus adaptés pour atteindre efficacement les publics cibles.
  • Sensibiliser les clients à la diversité, afin de promouvoir une communication respectueuse et inclusive.

Pour évaluer l’efficacité de nos actions, nous pouvons recourir à divers outils de mesure :

  • Utiliser des panels diversifiés pour tester les communications, garantissant ainsi une représentation équilibrée des opinions et des perceptions.
  • Mener des enquêtes de satisfaction pour recueillir les retours des parties prenantes et évaluer leur niveau de satisfaction.
  • Être à l’écoute des réactions et des retours, nous permettant de comprendre les réactions immédiates et d’ajuster nos stratégies en conséquence.
  • Mesurer l’image de notre organisation à travers des indicateurs spécifiques, nous permettant de suivre l’évolution de notre réputation et de notre perception publique.
  • Observer les ventes et les indicateurs de performance commerciale, nous donnant des indications tangibles sur l’impact de nos actions sur le marché.
  • Évaluer si notre représentation reflète fidèlement la diversité et la réalité de la société dans laquelle nous évoluons.
  • Mesurer la perception des symboles utilisés dans nos communications, pour garantir qu’ils sont compris et interprétés de manière appropriée.

Pour mettre en œuvre un plan d’action efficace, nous pouvons envisager les étapes suivantes :

  • Intégrer la diversité et l’inclusion comme un sujet transversal, à intégrer dans toutes nos actions et stratégies.
  • Réaliser un diagnostic et un état des lieux de nos pratiques actuelles en matière de diversité et d’inclusion, afin d’identifier les domaines à améliorer.
  • S’entourer de consultants ou d’associations spécialisées dans la diversité et l’inclusion, pour bénéficier de leur expertise et de leur accompagnement.
  • Identifier et mettre en avant des preuves concrètes de notre engagement envers la diversité, en les déclinant à travers des récits authentiques et inspirants.
  • Sensibiliser toutes les parties prenantes de notre organisation à l’importance de la diversité et de l’inclusion, en organisant des sessions de sensibilisation et de formation.
  • Être attentif aux réactions et aux retours des différentes parties prenantes, en veillant à y répondre de manière appropriée et proactive.
  • Veiller à la continuité de notre démarche en matière de diversité et d’inclusion, en intégrant ces valeurs dans notre culture d’entreprise et nos pratiques quotidiennes.

Pour illustrer ce pilier, Mathieu nous propose différents exemples.

Henkel, Le chat éco-efficacité, 2009 – 2014. 

Les fruits et les légumes frais, 2022 – https://www.youtube.com/watch?v=TGlfz3p40hw

Engie, 2021 – https://www.youtube.com/watch?v=f3BUu2syAbc

Mathieu Jahnich nous livre ses conseils pour passer à l’action :

  • Balayer les cas problématiques ou limites de ces dernières années
  • Assurer une veille et la partager
  • Mettre en place un process / comité de relecture de certains messages clés
  • Rédiger, diffuser, afficher une « check-list »

 

Éco-socio-conception des projets

 

Minimiser l’impact négatif de nos projets sur l’environnement

Nous accordons une grande importance à la réduction de l’impact négatif de nos projets sur l’environnement. Pour y parvenir, nous devons réduire la consommation de matières premières. Par exemple en louant un stand, ou en utilisant le plus possible les supports de communication visuelle. Nous visons également à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et les polluants en limitant les déplacements, en choisissant des hébergeurs web alimentés en énergie verte et en retirant certains contenus et vidéos. Et en plus, nous devons nous engager à réduire les déchets en organisant des événements sans plastique ni déchet et en adoptant un sourcing plus responsable des matières premières, telles que le papier écolabellisé et les aliments locaux et de saison.

 

Maximiser l’impact positif de nos projets sur les humains et la société

Parallèlement, nous devons aussi nous engager à rendre nos contenus et dispositifs accessibles à tous. Nous sélectionnons des prestataires qui emploient des personnes en situation de handicap ou en réinsertion professionnelle. Nous promouvons la diversité et luttons contre les stéréotypes, que ce soit dans nos messages ou en veillant à l’équilibre entre hommes et femmes dans nos prises de parole. Nous refusons également les techniques de diffusion controversées et cherchons à établir des partenariats avec des associations œuvrant dans des domaines tels que la lutte contre le gaspillage alimentaire ou la promotion de la seconde vie pour le matériel.

 

Organiser des événements responsables

Pour un événementiel soutenable. Cet atelier était animé par Xavier Parenteau, co-fondateur Ipama

Organiser un événement de manière responsable est possible, sous réserve de se poser les bonnes questions.

Sur le fond, il s’agit de

  • définir clairement l’objectif de l’événement et de comprendre pourquoi il est organisé
  • évaluer ses impacts potentiels, positifs comme négatifs.

Sur la forme,

  • Aborder tous les aspects opérationnels et de gestion et les remettre en question.
  • Envisager toutes les possibilités sans se limiter au départ.

Identifier les leviers sur lesquels il est possible d’agir

  • implique un questionnement dès la phase de création et de conception de l’événement, ainsi qu’un engagement de la gouvernance.
  • Nommer une personne responsable de la coordination de l’engagement peut être une mesure efficace, tout comme la définition et la priorisation d’une feuille de route à court, moyen et long terme.
  • Se poser des questions sur tous les sujets, même lorsque l’on n’a pas directement la main dessus (comme les lieux ou la gouvernance), fait partie du processus d’anticipation pour tendre vers un événement plus responsable.

Les obstacles peuvent être perçus comme des opportunités d’amélioration.

  • s’intéresser aux attentes des parties prenantes, internes et externes,
  • mesurer l’impact de l’événement, que ce soit en termes d’émissions de carbone, de consommation d’eau, de biodiversité ou d’impact économique territorial.

Pour évaluer l’impact de l’événement et suivre sa performance, plusieurs outils de mesure peuvent être utilisés.

  • Une checklist portant sur la mission et les valeurs de l’événement peut permettre de s’assurer que celui-ci est en cohérence avec ses objectifs responsables.
  • Mesurer les impacts positifs et négatifs avant et après l’événement permet de quantifier les progrès réalisés et d’identifier les domaines nécessitant une amélioration.
  • Rendre compte des résultats obtenus et de capitaliser sur les enseignements tirés pour les événements futurs.
  • mesurer l’empreinte carbone, la consommation d’eau, la biodiversité et l’impact économique territorial. Des outils comme CLEO UNIMEV ou l’autodiagnostic ADERE peuvent être utilisés à cet effet.

Pour mettre en œuvre un plan d’action efficace, il est conseillé de

  • S’entourer de partenaires engagés, de réseaux pour le recyclage, d’associations luttant contre le gaspillage alimentaire, et de mutualiser les ressources.
  • Écouter l’ensemble des parties prenantes
  • Impliquer ces parties prenantes dans le processus,
  • Objectiver les équipes, analyser les résultats et s’adapter en conséquence.

 

La communication numérique responsable :

Comment rater votre communication numérique responsable ? L’anti-checklist. Cet atelier était animé par Shirley Jagle, fondatrice Kairos Agency

Lors de la mise en place de stratégies numériques responsables, plusieurs questions doivent être examinées.

  • Chaque site web, fonctionnalité ou envoi de mail est réellement nécessaire ?
  • Sera-t-il Utile, Utilisé, Utilisable ? Les actions doivent de plus être accessibles et inclusives pour tous les utilisateurs.

Les leviers en faveur d’une démarche numérique responsable sont :

  • Choisir un serveur ou hébergeur localisé en France,
  • Optimiser les contenu des plateformes en ligne,
  • Privilégier des canaux de diffusion et médias éthiques tels que AirZen ou Ecosia.

En ce qui concerne les outils de mesure, plusieurs options sont disponibles,

  • l’Eco index, Website carbon, Greenspector, Eco Code (logiciel), Kastor, Google page speed, Lighthouse, et DK pour les campagnes publicitaires, ainsi que l’Eco grader.

Pour mettre en œuvre un plan d’action concret, il est recommandé de

  • Optimiser les sites web existants,
  • Nettoyer les bases de données pour réduire la consommation de ressources,
  • Adapter la production de contenu aux critères de durabilité,
  • Mesurer régulièrement les actions entreprises,
  • Relocaliser l’hébergement vers des serveurs plus écologiques,
  • Recherche des critères éco-conçus dans les appels d’offres.

 

Roadmap en 5 étapes d’un projet photo responsable :

Roadmap en 5 étapes d’un projet photo responsable. Cet atelier était animé par Glwadys Le Moulnier, fondatrice de Spriiks

Pour mener à bien un projet photographique de manière responsable, plusieurs questions doivent être abordées.

Tout d’abord, il est essentiel de

  • Définir les thèmes à explorer et d’identifier les biais et stéréotypes à éviter.
  • Réfléchir à la manière de produire des photos de manière raisonnée, en tenant compte de leur impact environnemental et en utilisant des ressources locales autant que possible.
  • Qualifier la cible visée et évaluer le coût de la production tout en réfléchissant aux valeurs que l’on souhaite véhiculer à travers les images.

Pour activer les leviers permettant une approche responsable de la photographie, il est recommandé

  • Intégrer la dimension photographique dès le début du projet,
  • Instaurer une relation horizontale avec les parties prenantes,
  • Utiliser des ressources locales et de
  • Solliciter un regard extérieur dès l’étape du brief.
  • Privilégier les prises de vue sur les territoires locaux pour limiter l’empreinte carbone est aussi une bonne pratique.
  • Opter pour un système de stockage efficace, tel qu’un NAS plutôt qu’un disque dur, peut contribuer à réduire les doublons et l’impact environnemental.

En ce qui concerne les outils de mesure, il est pertinent de

  • Suivre le nombre de photos stockées par rapport à celles réellement utilisées,
  • Réaliser un suivi budgétaire précis incluant les coûts liés à l’utilisation de banques d’images ou de photographes,
  • Disposer d’une fiche projet détaillée dès le départ,
  • Réaliser un état des lieux régulier de la photothèque,
  • Adopter une approche de communication globale intégrant les principes de l’économie circulaire appliquée à la photographie.

Pour illustrer ce pilier, Mathieu nous propose l’exemple du site web de Grenoble Métropole. www.grenoblealpesmetropole.fr/ 

Grenoble Alpes Métropole s’est engagé dans une démarche exigeante en faveur de l’accessibilité de son site. L’objectif : permettre à chacun de naviguer facilement sur le site afin de trouver l’information recherchée.

Ce site a été construit dans le cadre d’une démarche d’éco-conception afin de limiter son empreinte environnementale.

Mathieu Jahnich nous livre ses conseils pour passer à l’action :

  • Définir un process interne pour systématiser les réflexes d’éco-socio-conception
  • Identifier et partager régulièrement les pratiques exemplaires ou innovantes
  • Être force de proposition auprès de vos clients (argumentaire, REX…)

 

Évaluation des impacts et valorisation

Des arbitrages complexes

Dans la gestion de projets complexes, il est essentiel de prendre en compte divers éléments tels que les ressources investies, les retours sur investissement et les impacts environnementaux et sociaux. La mesure de ces éléments ne reflète pas nécessairement la réalité de manière exhaustive, et c’est ce qui rend l’arbitrage complexe. Des fois, nous voulons mesurer certaines choses qui finalement ne comptent pas vraiment, ou auxquelles on ne devrait pas donner autant d’importance. Et a contrario, certaines choses comptent, pour vous, vos équipes ou vos publics mais ne sont pas forcément mesurables.

L’importance de présenter votre démarche

Présenter votre démarche de manière transparente est d’une grande importance. Cela permet de valoriser vos équipes et vos partenaires, de montrer l’évolution vers de nouvelles pratiques, de répondre aux questions et de lutter contre les idées préconçues, telles que l’idée que le numérique est toujours plus écologique que l’impression, ou que les projets éco-socio-conçus sont nécessairement peu attrayants. Il est également crucial de sensibiliser aux labels et certifications pertinents, tout en adoptant une posture de communication humble et cohérente, en utilisant des mots justes et en fournissant des éléments de preuve solides.

Pour illustrer ce pilier, Mathieu nous propose l’exemple du site web de Dalkia. https://www.dalkia.fr/

L’entreprise Dalkia se challenge en travaillant sur une refonte totale de leur site internet. L’objectif : réduire leur empreinte carbone.

Leur challenge s’avère plutôt réussi : 4 fois moins de pages à parcourir, l’hébergement est assuré à 100% par des énergies renouvelables… Depuis la refonte de leur site, leur note Eco Index est passée de E à B .

Mathieu Jahnich nous livre ses conseils pour passer à l’action :

  • Tester des outils d’évaluation sur un projet phare et partager les résultats avec les équipes et vos clients
  • Identifier des indicateurs pertinents (moyens et impacts), sans oublier les indicateurs qualitatifs
  • Faire le point sur toutes les actions déjà mises en place et la manière dont vous les valorisez