Après des débuts dans l’événementiel à Montpellier, Caroline s’immerge dans l’industrie musicale à Paris, entre production et management. Passionnée par le numérique, elle se forme et devient consultante en marketing digital, puis formatrice dès 2012. En 2017, elle fonde Ninjads, une agence et centre de formation consacré à l’autonomie numérique des professionnels.
Racontez-nous votre parcours…
J’ai commencé à Montpellier dans l’événementiel, en organisant et en assurant la communication de festivals, concerts et événements sportifs. J’y ai appris la rigueur, le travail en équipe, la coordination de terrain et surtout l’importance de créer du lien entre les publics et les projets.
Puis, je suis montée à Paris, où j’ai travaillé dans l’industrie musicale : d’abord en production opérationnelle pour des labels et en management d’artistes, puis en promotion commerciale en maison de disques. En parallèle, je me suis formée au numérique, d’abord par passion, puis de manière plus structurée. J’ai obtenu deux diplômes : un en gestion de projet multimédia, l’autre en stratégie digitale.
C’est ce virage qui m’a amenée à devenir consultante indépendante en marketing digital, puis à enseigner dès 2012 dans des écoles et auprès d’entreprises, sur tous les leviers de la communication numérique : web, SEO, campagnes, emailing, analytics…
En 2017, j’ai fondé Ninjads, une agence et centre de formation pour accompagner les professionnels, publics comme privés, à maîtriser leurs outils numériques et leurs données, sans jargon ni dépendance aux agences.
Qu’est-ce qui vous passionne dans la communication ?
Ce qui me plaît dans la communication, c’est son pouvoir de rendre compréhensible, utile, visible ce qui ne l’est pas forcément au départ.
C’est une discipline qui parle à tous les métiers, qui touche à la relation humaine, à la pédagogie, à la créativité. Avec les années, j’ai développé une vraie appétence pour la donnée. Pas dans une logique purement technique, mais parce que la data permet de mieux comprendre les attentes des publics, les usages, les signaux faibles. Elle nous aide à communiquer plus justement, plus efficacement, à ajuster nos messages, que ce soit envers un utilisateur, un client, un collègue ou une équipe.
Et surtout, je suis convaincue qu’il faut démystifier ces outils pour les rendre accessibles à tous.
Quel serait l’événement / l’élément marquant dans votre carrière de communicant ?
Un moment clé a été celui où j’ai réalisé que ce qui me motivait le plus, c’était de transmettre, de simplifier des choses complexes, et de permettre aux gens de repartir avec des compétences concrètes et utiles.
Je continue à faire de l’opérationnel, bien sûr, mais je me consacre de plus en plus à la formation parce que je crois profondément en l’autonomie.
Donner les clés à quelqu’un pour qu’il puisse piloter son site, comprendre ses données, comprendre l’écosystème du numérique. C’est ça, pour moi, une mission réussie.
Comment envisagez-vous l’avenir des métiers de la communication / de votre métier ?
Je pense que les métiers de la communication vont devenir de plus en plus analytiques et transversaux.
On ne peut plus se contenter d’intuition ou d’habitude. Aujourd’hui, on a des outils pour voir ce que veulent les gens, comment ils réagissent, ce qui fonctionne ou non. C’est une chance, à condition de savoir lire et utiliser ces informations de manière claire et éthique.
Mais au fond, la communication restera toujours un métier de lien et de pédagogie. Pour moi, l’avenir est à une communication plus claire, plus utile, plus accessible et surtout plus proche des gens.