La communication responsable n’est plus une option : c’est une exigence. En Nouvelle-Aquitaine, la filière s’organise, s’engage et accélère sa transformation. À l’occasion de la Journée de la Communication Responsable, organisée le 26 mars à Bordeaux par l’APACOM, le Réseau Com’ Nouvelle-Aquitaine et la Région, les communicants ont affirmé collectivement leur volonté de faire évoluer les pratiques et de contribuer activement à la transition écologique et sociale.
Une journée pour acter un engagement fort
Pour cette deuxième édition à guichet fermé, plus de 120 professionnels de la communication se sont réunis à l’Hôtel de Région à Bordeaux. La mobilisation a été totale, témoignant de l’intérêt grandissant de la profession pour les enjeux de responsabilité sociétale et environnementale.
L’objectif de la journée : permettre à chacun de repartir avec des outils concrets, des inspirations et des pistes d’action, à déployer dans ses missions ou auprès de ses clients. Comme l’a exprimé Estelle Gentilleau, présidente de l’APACOM :
Les récits influencent les mentalités et les actions des publics auxquels ils sont destinés. Notre but n’est pas d’imposer des pratiques responsables, mais d’encourager la réflexion et tester nos résistances aux changements.
Une communication plus juste et transparente
Au cœur de ces échanges, une conviction partagée : la communication a un rôle décisif à jouer dans la transformation des comportements. En étant plus juste, plus transparente, plus responsable, elle peut devenir un véritable moteur de transition. Les communicants présents ont exprimé leur volonté de prendre leurs responsabilités, de questionner leurs pratiques et de s’outiller pour faire évoluer les usages.
Cette dynamique s’inscrit pleinement dans le cadre de la feuille de route « Néo Terra », mise en œuvre par la Région Nouvelle-Aquitaine. Cette stratégie régionale vise à renforcer l’action publique en faveur de la transition écologique, en intégrant l’ensemble des secteurs d’activité – dont celui de la communication. À travers cette politique, la Région affirme que l’écologie ne doit plus être un sujet à part, mais une dimension transversale et stratégique de toutes les décisions.
Des ateliers pour passer à l’action
La matinée a été consacrée à six ateliers thématiques pensés pour explorer des leviers concrets d’action :
L’éco-socio-conception des projets de communication, animé par Rose Primaire.
La qualité du brief agence/annonceur, avec Sébastien Faure (Locomotiv’).
L’IA frugale, avec l’Afnor et des experts comme Fabrice Klein et Laurent Tripied.
Les biais cognitifs et leviers du changement, animé par Géraldine Vasse de l’Université du Facteur Humain.
Les nouveaux imaginaires visuels, avec Claire Bayet (Axa Climate) et Millie Servant (Climax).
Devenir acteur du changement dans son organisation, avec Mélanie Sevilla (Middle Bo).
L’après-midi, trois ateliers de design fiction ont permis d’imaginer les futurs possibles de la communication responsable :
« Les super héros de la communication responsable », animé par Mélanie Sevilla.
« Nous sommes le 26 mars 2025 dans un monde parallèle », animé par Aurélia Cocheteux.
« La semaine du communicant en 2030 », animé par Mathilda Verney.
Ces ateliers, illustrés par des fresques en facilitation graphique, ont permis aux participants de stimuler leur imagination et de se projeter vers des pratiques nouvelles.
Un premier baromètre pour mesurer l’engagement
Temps fort de cette journée : la présentation de la 1re édition du Baromètre de la Communication Responsable en Nouvelle-Aquitaine. Ce nouvel outil, lancé par l’APACOM, dresse un premier état des lieux des pratiques RSE au sein de la filière.
Quelques chiffres-clés issus de ce baromètre :
- 76 % des communicant·es interrogé·es (hors indépendants) ont déjà adopté une démarche RSE dans leur structure.
- Le niveau moyen d’engagement déclaré en matière de RSE est de 6,1/10, avec des disparités selon le type de structure : 6,5/10 pour les agences, 6,1/10 pour les entreprises / associations, 5,9/10 pour les établissements publics.
- 47 % des répondants sont rattachés à la direction ou au service communication de leur organisation, et 37 % à la direction générale, soulignant le rôle central que peut jouer la communication dans les choix stratégiques.
Ces données sont précieuses pour accompagner les transformations en cours, identifier les leviers de progression et valoriser les bonnes pratiques.
Un mouvement collectif et structurant
Les deux Journées de la Communication Responsable ont permis de mettre en lumière un écosystème en mouvement, motivé, et déterminé à faire progresser la profession. L’ambition est claire : structurer une filière régionale forte, capable d’agir concrètement pour la transition, tout en restant fidèle à ses missions premières – informer, sensibiliser, relier.
Ces journées ne sont qu’un point de départ. Elles ouvrent la voie à de nouveaux temps forts, à des coopérations renforcées entre acteurs publics, privés et associatifs, et à l’élaboration d’outils communs pour accompagner le changement.