Dans les coulisses du Grand-Théâtre de Bordeaux

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Nous avons été quelques privilégiés à visiter l’Opéra National de Bordeaux, lieu ô combien célèbre de la ville. Un événement concocté par la commission Com’ & Culture de l’APACOM. Le RDV a rapidement été plein mais rassurez-vous, une prochaine visite sera organisée et nous vous tiendrons informés.

Cécile Oudeyer, Directrice du Développement et de la communication de l’Opéra National de Bordeaux et Noëlle Arnault, qui gère les relations presse (agence Canal Com Concept), nous ont gentiment accueillis et parlé de leurs métiers.

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Petit retour en arrière historique pour commencer. Conçu par Victor louis, le Grand-Théâtre a ouvert ses portes en 1780. A l’époque il était un équipement culturel innovant (2 grandes salles de spectacles) et un énorme chantier a été nécessaire pour le réaliser. Comme nous le faisait remarquer Cécile Oudeyer, il est très bien conservé.

 

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L’arrivée avec ce grand escalier, qui a inspiré Charles Garnier quelques années plus tard à Paris, est pensée comme un lieu de théâtre : on venait pour êtres vus…

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Nous avons visité différents foyers. Le grand foyer est aujourd’hui un lieu de réceptions, de répétitions et de spectacles jeunes publics. Cette partie a été restaurée il y a une dizaine d’années. Le lieu avait été pensé initialement comme une salle de spectacles puis transformé au XIXème siècle pour les soirées mondaines et les bals. Dans le foyer rouge sont données des conférences, notamment sur la programmation des artistes. Il y a aussi les foyers blancs qui mènent à la bibliothèque, anciennement le Club Bordelais.

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Nous avons assisté à la répétition du cours de ballet (échauffements, répétitions), dans le cadre du spectacle « Le Messie » du chorégraphe argentin Mauricio Wainrot, ballet qui réunit les 3 forces artistiques de la maison à savoir ballet, chœur et orchestre. Les représentations auront lieu en juin 2016. Le ballet se compose de 38 danseurs, un directeur de ballet, Charles Jude et 2 maîtres de ballet.

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Le théâtre comporte une salle à l’italienne de plus de 1100 places mais ce qu’on ne sait pas toujours c’est que beaucoup sont à visibilité réduite (800 à 900 places sont à la vente ). Saviez-vous qu’à l’époque le système d’éclairage était la bougie ? Le gaz puis l’électricité ont successivement remplacé le système d’éclairage initial, qui avait l’inconvénient de noircir la coupole peinte. Le lustre fait plus de 1.2 tonnes ; il est constitué de cristaux de Bohème et riche de 400 lampes. La scène est actuellement à plat pour la scénographie du ballet La Reine Morte, alors que d’habitude elle est inclinée à 4% pour renforcer les effets de perspectives des décors.

Parlons communication

La structure est dotée de deux salles de diffusion, le Grand-Théâtre et l’Auditorium, ouvert en janvier 2013. Elle est composée en outre d’un orchestre national, d’un ballet et d’un chœur. Il y a une totale autonomie de production avec divers ateliers (costumes, etc.). Les décors, par exemple, sont réalisés et stockés dans le quartier de Bacalan à Bordeaux. En effet, il faut beaucoup de place pour les grandes toiles peintes…

L’Opéra National de Bordeaux est une entité juridique relativement récente et constitue une marque fédératrice. Dans la communication, plusieurs problématiques sont traités. Un changement d’identité visuelle est en cours, suite à l’arrivée d’une nouvelle direction générale.

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La communication culturelle a cela de particulier qu’elle doit composer avec des personnalités artistiques. Selon les saisons, le volet lyrique est valorisé, ou bien la danse, cela dépend de la programmation et aussi du taux de remplissage des spectacles. Le volet « services éducatifs et culturels » tient une grande place : le jeune public est une cible d’attention continue.

A la communication c’est tout une équipe qui opère (directrice, graphiste, assistante d’édition, chargée de promotion et chargée de communication digitale). 270 levées de rideaux sur une saison…. On comprend alors que l’équipe réalise une communication importante sur la programmation même de l’opéra. La billetterie représente 5 millions de recettes par an.

Les choix à faire sont parfois compliqués. Lorsqu’un spectacle est déjà plein, il ne faut pas nécessairement trop communiquer dessus. Ceci pour ne pas créer de frustration chez le public (d’autant qu’il y a des « plaintes » sur le fait que les spectacles soient pleins).

Dans les relations presses, ce qui intéresse surtout les journalistes ce sont les nouvelles productions, les créations. Pour les concerts symphoniques ou musiques de chambre, il est plus difficile de les convaincre. Il peut y avoir des semaines avec 3 temps forts importants, en cela il est délicat d’arbitrer les choix de communication auprès de médias. Le temps fort de l’année est le lancement de la saison : la nouvelle programmation est dévoilée chaque année au mois de mai., avec une conférence de presse et un rendez-vous presse avec les artistes de la saison. 1/3 du budget communication est consacré à ce lancement.

Il y a un public d’habitués et un à convaincre. Les a priori sur la programmation demeurent, mais comme le précise Cécile Oudeyer « Pourtant l’Opéra n’est pas réservé à une élite, et c’est un message qu’il faut faire passer ».

L’opéra c’est 400 salariés et l’équipe réfléchit en ce moment à l’élaboration d’outils de communication interne.

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La place du digital dans la communication

Une refonte du site web est en cours et l’opéra est présent sur les réseaux sociaux, avec une personne dédiée à cette communication. Par ce biais, l’objectif est d’avoir une relation de proximité avec le public (organisation de jeu, des informations dévoilées en exclusivité…). L’Opéra avait par exemple lancé une campagne « les 10 bonnes raisons de s’abonner ». Les artistes sont de vrais ambassadeurs, en particulier les danseurs.

C’est donc une communication globale qui navigue entre des enjeux d’images, de rayonnement et de remplissage.

Cette séance d’échanges a été très intéressante pour tous les professionnels de la communication présents, tout comme la visite dans les coulisses de ce magnifique monument, dont nous espérons que vous apprécierez les photos.

Si vous souhaitez en savoir plus, ne manquez pas la prochaine édition pour visiter ce magnifique opéra et poser vos questions à l’équipe communication !

Marion Bachelet

 

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