De l’évolution des pratiques des community managers

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Si le métier de communicant évolue tous les jours afin de s’adapter aux avancées technologiques, c’est encore plus le cas de celui de community manager. S’il est traduit littéralement, le terme « community manager » veut dire animateur de communauté. Cependant, certains spécialistes affirment que la mission principale du CM n’est plus de fédérer une communauté mais plutôt de gérer une plateforme média. Zoom.

Le XXIe siècle sera digital ou ne sera pas.

Axel Thomasset, lui-même community manager, a été interrogé par le magazine Stratégies[1] et déclare qu’il préfère qu’on l’appelle « social media manager ». La nuance ? Parler de médias sociaux est beaucoup plus précis que l’idée d’une communauté. Il explique aussi que ce terme de communauté s’est beaucoup appauvri depuis un ou deux ans. On regarde beaucoup plus mais on clique beaucoup moins : notre engagement est moindre.

Ainsi, lorsqu’on gère les réseaux sociaux mais aussi l’application, la création et la publication de contenus éphémères, les RP voire les partenariats et le sponsoring d’une marque, d’un produit, d’une entreprise ou d’une collectivité, on est beaucoup plus qu’un community manager au sens strict du terme. On gère une plateforme média[2] complexe qui demande plusieurs expertises.

Source : FredericGonzalo.com
Source : FredericGonzalo.com

Cette multiplication des missions résulte du constat que les internautes deviennent de plus en plus exigeants en termes de contenus. Il est devenu impératif de produire du contenu différent en fonction du média choisi et des cibles visées… tout en prenant en compte la façon dont fonctionnent les médias, c’est-à-dire leur algorithme.

Qui sont les community managers de 2018 ?

Pour la huitième année consécutive, le Blog du Modérateur publie les résultats de son enquête sur les community managers [1150 répondants] en France.

Premier point qui va dans le sens de l’analyse d’Axel Thomasset, si 51% des interrogés se déclarent « community managers » au sens large du terme, 21% se déclarent précisément « social media managers ». La profession est fortement féminisée : deux tiers des CM sont des femmes. Seuls 4% des CM ont moins de 21 ans quand la grande majorité d’entre eux a entre 21 et 30 ans (68%). Peu de CM sont indépendants (13%) et 51% sont employés en CDI.

Les chiffres liés à la formation prouvent également que le community manager n’est pas un autodidacte. 53 % ont un Bac+5 et 89 % ont au moins un Bac+3. A noter que, en Nouvelle-Aquitaine comme ailleurs, nombreux sont ceux qui débutent leur carrière en tant que CM avant d’évoluer vers d’autres métiers de la communication ou du marketing.

Sans surprise, la majorité des community managers travaillent chez l’annonceur (53 %). Il s’agit principalement de PME (50 %). Certains sont intégrés dans une agence (22 %) et l’administration est également un employeur important, puisque 16 % travaillent pour une institution publique.[3]

Quels médias… et pour quels usages

Malgré tout, on constate que les CM, au sens large, sont de grands utilisateurs de réseaux sociaux, en particulier de Facebook, Twitter et Instagram. Globalement, la vidéo a le vent en poupe, tout comme les stories (sur Snapchat et Instagram).[4]

Seulement voilà : les réseaux sociaux, c’est bien, mais avec un budget publicitaire, c’est tout de suite beaucoup mieux ! Le message semble avoir été assimilé par les marques. 3/4 d’entre elles consacrent une partie de leur budget aux promotions sur les réseaux sociaux. L’enveloppe allouée est supérieure à 5 000 € dans 34 % des cas. 95 % des community managers qui diffusent des publicités sur les réseaux sociaux le font sur Facebook quand 51 % choisissent Instagram, 22 % Twitter, 21 % LinkedIn et 10 % YouTube.

Nous pointons donc un enjeu du métier de community manager en 2018 : celui du tout-payant. À l’avenir, d’autres solutions devraient également faire leur apparition et seront également payantes. Le community management devra donc forcément s’adapter et se montrer de plus en plus créatif.[5] Avec l’avènement de toujours plus de médias pour toujours plus d’usages différents, le CM va muter pour devenir… un super-CM !

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Julie Cazalis

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Sources :

[1] Stratégies

[2] Frédéric Gonzalo.com

[3] Enquête Blog du Modérateur

[4] Blog du Modérateur

[5] Le Journal du CM

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