Journée de la Communication Responsable

 

Dans un monde où les enjeux environnementaux, sociaux et économiques sont de plus en plus préoccupants, la nécessité d’une communication responsable devient impérieuse. Le 8 février dernier, ce n’est pas moins de 130 communicants qui se sont rassemblés pour célébrer et promouvoir cette vision au cours de la Journée de la Communication Responsable.

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Plus qu’un simple événement, cette journée a représenté un moment fort d’échanges et de réflexions autour de ce sujet. Dans cet article, nous plongerons au cœur de cette journée riche en enseignements, afin de comprendre les défis auxquels nous faisons face, mais surtout, réfléchir à des solutions et des initiatives inspirantes pour construire un avenir plus responsable.

Retour sur la journée

Le jeudi 8 février, 130 communicants se sont donné rendez-vous à l’Hôtel de Région Nouvelle-Aquitaine à 9h30. Tous les participants arrivent peu à peu, signent la fiche d’émargement et se dirigent vers le “coin café” mis en place par Graines Fertiles. C’est le moment de rencontrer ses pairs et d’échanger avant que la journée ne commence.

Laëtitia Richez, présidente de l’APACOM, ouvre le bal et remercie chaleureusement la région pour l’accueil et les deux super-héroïnes sans qui l’événement n’existerait pas : Bénédicte Delu de Cal et Juliana Capblancq. Elles se sont rencontrées il y a un an lors de la restitution de l’Observatoire des métiers de la Communication. C’est à cette occasion, sur une idée commune, que la Journée de la communication responsable est née.

Bixente Etcheçaharreta, Vice-Président et porte-parole de la Région, a ensuite pris le micro. “La communication responsable est un véritable sujet”, nous assure t–il. “On nous reproche d’en faire trop, on nous reproche de ne pas en faire assez”. Une chose est sûre, c’est un véritable enjeu de communication et d’inclusivité. Juliana a planté une petite graine dans la tête de toute l’assemblée, c’est tous ensemble que nous réussirons à avancer vers une communication responsable, avec le soutien des institutions publiques. Bénédicte appuie sur ce travail de groupe : de nombreuses entreprises font le premier pas et prennent des initiatives de coopérations et ont la volonté de construire.

Cette journée a pour but d’aller au-delà de l’information et de la sensibilisation : c’est une journée de mise en mouvement.

La première conférence débute par la présentation de Valérie Martin. Cheffe du service Mobilisation citoyenne de l’ADEME où elle travaille depuis 2007 sur le volet RSE. Elle a rédigé un guide avec des outils pour disposer des bases sur la communication responsable. Elle est accompagnée de Céline RÉVEILLAC, Co-fondatrice et Présidente de Communication et Démocratie. La communication responsable lui tient à cœur depuis toujours, adhérente à l’APACOM depuis 10 ans, elle a animé la commission Com Avenir.

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La restitution des ateliers

L’après-midi, c’était au tour de Mathieu Jahnich d’intervenir pour restituer les ateliers. Consultant-chercheur et gérant de MJ Conseil, Mathieu aide les entreprises et les organisations à répondre aux attentes sociétales et à relever les défis de la transition écologique et solidaire grâce à une communication plus responsable.

Selon son analyse, la communication responsable repose sur quatre piliers, synthèses des ateliers de la matinée.

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Les freins au déploiement de la communication responsable

C’est moins efficace
Les documents seraient moins esthétiques, moins attractifs voire de moindre qualité. Une idée reçue contre laquelle nous devons lutter.

Ça prend du temps
Retravailler les publications pour les rendre plus accessibles, passer du temps à négocier avec les commanditaires… peuvent sembler contraignants. A noter, il est important d’identifier les prestataires à l’avance.

Ça coûte plus cher
Tant au niveau des matières premières que pour les prestataires. Ce n’est pas toujours vrai ! faire moins et mieux peut aussi revenir moins cher.

Ça change les habitudes
Entre des clients encore peu sensibilisés sur ces nouveaux enjeux, collègues ou parties prenantes réfractaires à des choix d’écriture ou d’iconographie plus inclusives… La charte graphique elle-même ne peut pas être cohérente avec les principes de communication responsables.

C’est compliqué
Il n’est pas toujours facile de trouver les bons interlocuteurs auprès desquels vérifier l’information, de comparer et d’analyser de nouveaux prestataires. Tous ne sont pas forcément sensibles au sujet de la communication responsable.

C’est incompatible
Il est parfois difficile de refuser une commande, de refuser certains modes de production dans le processus créatif. Le but est de trouver un équilibre entre les objectifs de communication responsable et les objectifs des commanditaires.

Le déploiement de stratégies de communication responsable permettront de lever ces freins avec le temps : pédagogie, indicateurs, analyse des outils existants, retour d’expérience…

 

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