Retour sur les Matins de l’APACOM avec les hebdos de Sud Ouest

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Il y a près d’un mois, de nombreux adhérents ont fait le déplacement pour les Matins de l’APACOM avec les hebdos de Sud Ouest, qui regroupent quatre titres phare : Haute Gironde, Le Résistant, Le Journal du Médoc, La Dépêche du Bassin.

Invités ce jour : Philippe Delavaud, directeur de la publication et co-gérant de la presse hebdo du groupe Sud Ouest, et Dominique Barret, rédacteur en chef du Journal du Médoc.

WP_000134_Fotor

Après avoir évoqué leur parcours, nos invités ont dressé un état des lieux de la presse hebdomadaire : « Alors qu’il s’agit de la forme de presse la moins connue, c’est elle qui se porte malgré tout le mieux » a expliqué Philippe Delavaud. « Nous sommes des journaux de proximité. Nous sommes au plus proche des gens, des citoyens, des élus. », a-t-il poursuivi.

La presse hebdomadaire affiche en effet une progression de 5% des ventes sur l’année. Il existe près de 300 titres de presse hebdomadaire régionale en France. C’est en Bretagne, en Normandie, dans le Nord et dans l’Est qu’elle est la plus développée, le plus gros titre de PHR étant La Manche Libre, qui s’écoule à hauteur de 50 à 60 000 exemplaires par semaine.

Philippe Delavaud et Dominique Barret ont ensuite abordé la question du contenu, qui est « davantage creusé, fouillé ou original » de par sa parution hebdomadaire : « On peut se permettre certaines choses, appréciées par les gens. Ce ne sont pas des journaux d’opinion mais nous avons plus de temps pour traiter l’info ». En plus, de nombreux correspondants participent à ce contenu. La pluralité des parcours et des profils (retraités, viticulteurs, chefs d’entreprise, etc.) permet une richesse incroyable des connaissances, des savoirs et des points de vue.

A la question « est-ce que tous les sujets vous intéressent ? », ils ont répondu : « Oui, tous, sauf ceux concernant Bordeaux et la CUB. Nous restons vraiment concentrés sur nos territoires ». C’est d’ailleurs cette identité territoriale forte qui fait le succès de ces titres auprès des lecteurs.

Les relations avec le Groupe Sud Ouest ont également fait l’objet d’une interrogation. Il faut savoir que Sud Ouest n’a créé aucun de ces titres, qu’ils ont tous été créés par des éditeurs indépendants pour être achetés par la suite. Ce processus a permis une mutualisation des moyens au niveau de la DRH, du contrôle de gestion, du financement et du réseau de vente. D’ailleurs, ce réseau de vente commun n’induit que très peu de concurrence entre les titres, qui restent bien distincts : « Chaque titre est une entreprise à défendre, un chiffre d’affaires à réaliser ».
Au-delà de cette mutualisation, chacun développe une stratégie propre : les titres sont maîtres de leur ligne éditoriale et gèrent eux-mêmes leurs outils de communication (site, page Facebook, etc.).

Quant à la promotion, elle est perçue comme un véritable investissement au retour assez incertain. Et c’est pourquoi les titres des hebdos de Sud Ouest se concentrent principalement sur des modes de communication classiques : la PLV (présentoirs dans les bureaux de tabac, affichettes sur les vitrines…), la couverture de manifestations locales ou les partenariats (banderoles, t-shirt, sponsoring d’équipes sportives locales, etc.).

La question du web a bien entendu été abordée, la presse traversant l’un des plus grands changements de son histoire directement lié à l’avènement d’internet. Pour Dominique Barret, il s’agit plutôt de jouer sur la rareté : le site internet du journal sert de « plus » où les lecteurs peuvent retrouver les archives et la page Facebook permet d’afficher une présence sur les réseaux sociaux. Et il a ajouté, non sans humour : « Vu la composition de nos équipes, internet peut surtout créer du décéptif ! ».

Philippe Delavaud et Philippe Barret ont conclu cette rencontre en évoquant l’avenir de la presse hebdomadaire régionale. Un avenir incertain, à l’instar de la presse en général, mais la PHR affiche malgré tout une meilleure résistance face à la crise, notamment de par son attache locale.

Dans un contexte de surexposition à l’information et d’hyperconnectivité, l’hyperproximité semble, pour l’instant, tirer son épingle du jeu.

N’hésitez pas à contacter les rédactions des titres évoqués ce jour-là :

Voici les coordonnées de La Dépêche du Bassin, dont le directeur de publication est Philippe Delavaud :
77 crs de la République
BP 15 33470 Gujan-Mestras
05 57 52 75 75
ph.delavaud@groupesudouest.fr

Celles du Journal du Médoc, dont le rédacteur en chef est Dominique Barret :
4-16 rue Camille Maumey
33112 SAINT-LAURENT-MEDOC
05 57 75 14 00

Celles du Résistant, dont le rédactrice en chef est Anne Cazaubon :
47 crs Victor Hugo
33500 Libourne
05 57 55 49 49
redaction@leresistant.fr

Et celles de Haute Gironde
29, cours de la République
BP 167 33390 BLAYE France
05 57 42 23 00

Margaux Cacheur

Partagez cet article !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.