C’était une édition très attendue, après un cru 2020 qui avait dû s’adapter en urgence au confinement, puis une pause plus longue qu’habituellement. Fin 2022 et début 2023, la traditionnelle enquête a enfin été menée* pour évaluer, comme régulièrement depuis 2001 (!), la place de nos métiers dans l’économie de notre Région et ses évolutions à l’aune des grandes transitions de notre monde. L’Observatoire est soutenu depuis ses débuts par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Les résultats ont été présentés le 28 mars dernier à l’Hôtel de Région devant une centaine de communicants, accueillis par Bixente Etcheçaharreta, Porte-parole et Conseiller régional délégué à la Communication. En voici les tendances en quelques chiffres clés.
La plaquette de présentation synthétique des résultats est à retrouver sur ce lien
Et l’intégralité des résultats ici
1 Md €
C’est le chiffre d’affaires de la filière communication en Nouvelle-Aquitaine en 2022, en progression de + 10 % par rapport à 2019. Un poids largement tiré par la Gironde qui en représente près de la moitié, mais également des départements qui pèsent : les Pyrénées-Atlantiques ou la Vienne qui bondit de 32 %. 53 % des structures ont vu leur CA augmenter en 2022, contre 20 % de diminution.
75 %
Les trois quarts des communicants disposent désormais d’un niveau d’études égal ou supérieur à Bac + 4. Si la profession reste très féminine, les métiers du digital en agence nuancent un peu ce constat. Les métiers se rajeunissent, ce qui se ressent sur les salaires : 56 % se situent à moins de 40 K€ annuels. Plus jeune, plus- diplômé : le portrait du communication du XXIe siècle se précise…
+ 18 %
Si le nombre global de demandeurs d’emplois a baissé de 12 % en Nouvelle-Aquitaine en 2022, il fait un bond de 18 % dans les métiers de la communication. Mais ce phénomène est en phase avec les recrutements : leur nombre a augmenté de 15 % sur la même période. Les compétences de rédaction, planification et conception de supports sont plébiscités par les recruteurs (chiffres fournis par Pôle Emploi).
93 %
La quasi-totalité des structures répondantes utilisent LinkedIn pour leur communication (93 %, une progression de 19 points par rapport à 2019, talonné par Facebook et Instagram) ! La digitalisation du métier est désormais ancrée. Si une majorité de projets portent sur des outils numériques, relations publics et relations presse connaissent un regain d’intérêt cette année.
21 %
La crise n’a pas porté atteinte à l’essor de l’externalisation de la fonction. Seulement 21 % des annonceurs se passent de l’appel à des prestataires, surtout pour des missions d’expertise (création graphique, audiovisuel, digital…) mais également de conseil. La réactivité reste un critère prépondérant, au coude à coude avec la créativité (99 et 98 % de choix).
75 %
C’est le nombre de répondants qui considèrent que les changements liés à la crise du Covid ont un effet encore durable aujourd’hui. Bonne nouvelle : la communication en est ressortie grandie pour son rôle stratégique dans la gestion de la crise (pour 74 % des répondants), même si elle y a encore gagné en complexification. Mais c’est surtout dans les aspirations des collaborateurs et des candidats à plus de lien social (93 %) que l’effet est sensible. Les marques se doivent d’y répondre, et la communication de les accompagner, en interne comme en externe.
1/2
Une structure sur deux en moyenne a déjà mis en place une démarche de RSE en 2022 : formation à la communication responsable, certification ou obtention d’un label et raison d’être sont les engagements les plus cités. 71 % des annonceurs en tiennent compte dans la sélection d’un prestataire ! Ils sont particulièrement en quête de transparence et de véracité des messages, mais également de leur impact sociétal et environnemental.
« Face aux outils numériques, la communication sera d’autant plus légitime qu’elle retrouvera sa dimension humaine en recréant du lien en interne comme en externe » a conclu Béatrice Vendeaud qui pilotait le projet pour l’APACOM**.
Retrouvez toutes les éditions de l’Observatoire sur cette page
* Le terrain a été mené pour le volet quantitatif par l’institut d’études Cohda, du 17 octobre au 21 novembre 2022 auprès de 371 répondants composés d’annonceurs (58 %) et de prestataires (42 %), et pour le volet qualitatif par un groupe d’étudiants du Master Communication des organisations de l’ISIC sous la direction d’Aurélie Laborde (22 entretiens en visio et en présentiel de 20 à 45 minutes).
** Un grand merci aux membres de la commission Observatoire (Béatrice Vendeaud, Nicolas Chabrier, Marie Dubois) ainsi qu’à la commission Com’ Responsable.
Crédit photo : Anaël Barrière