Rencontre avec Christophe de la Chaise, organisateur de l’Université Hommes-Entreprises

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Au XXIème siècle, l’Homme se demande si la modernité est toujours source de progrès : après 30 années fastes pour l’économie des pays développés, il prend conscience des limites d’absorption de la terre et de sa capacité limitée à développer son économie. Face à ces mutations, le CECA (Centre Entreprise et Communication Avancée) a décidé de créer un espace neutre et apolitique de réflexions sur le sens et les valeurs pour les cadres et les dirigeants : l’Université Hommes-Entreprises.

La 24èmeédition de l’Université Hommes-Entreprises aura lieu les 30 et 31 août à Bordeaux et le programme est disponible ici. Des invités de marque sont attendus, notamment Frédéric Beigbeder, Erik Orsenna, Cédric Villani et Nicolas Bouzou.

Ci-dessous, une interview de Christophe de la Chaise, directeur général du CECA et organisateur de ce bel événement dont l’APACOM est partenaire.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’UHE ?

Notre conviction au CECA est que l’organisation, l’entreprise, peut à la fois rechercher l’indispensable performance économique et le développement harmonieux de ses salariés.

Cela nous a conduits à proposer il y a une vingtaine d’années un lieu de partage et de réflexion pour les décideurs, leur permettant de réfléchir au sens et aux valeurs.

En une quinzaine d’années, grâce à la confiance de nos partenaires et à une sélection élitiste de conférenciers très éclectiques – de Michel Serres, Pierre Rabhi, Claude Onesta à Barbara Hendricks ou Ingrid Betancourt – nous sommes passés de 200 à 600 décideurs participants.

Pour eux, l’Université Hommes-Entreprises est un vrai ressourcement, avant une rentrée qui s’avère de plus en plus complexe, année après année.

Le dicton de l’UHE est « valoriser le capital humain, c’est valoriser l’entreprise ». Pensez-vous qu’il soit applicable à toutes les entreprises, même les plus grandes ?

Ce slogan signifie pour nous que l’entreprise (l’organisation en général) doit se rappeler que la valeur humaine est la première valeur de l’entreprise.

Cela n’a pas toujours été le cas. L’économiste Pierre-Yves Gomez (directeur de l’Institut de Gouvernance des Entreprises à l’EM Lyon) explique très bien comment la société, ayant besoin de trouver des compléments de revenus pour les retraités américains, s’est financiarisée et a obligé l’entreprise à publier ses résultats de plus en plus fréquemment, obligeant les managers à faire de plus en plus de reporting.

A mon sens, ce n’est donc pas une question de taille, mais de personne.

Nous connaissons tous autour de nous des dirigeants de PME qui sont sincèrement convaincus que c’est le système autocratique qui est le plus efficace et des grands groupes comme Michelin ou Danone dirigés par des patrons profondément humanistes, convaincus que « valoriser le capital humain, c’est valoriser l’entreprise ».

Une chose est sûre : que l’on soit une TPE (Très Petite Entreprise) d’une douzaine de salariés comme au CECA ou une multinationale de 100 000 personnes, ce n’est jamais simple !

Le thème de cette 24ème édition est « sagesse et progrès ». Selon vous, quelle place doit-on accorder aux professionnels de la communication dans les entreprises qui sont en pleine mutation ?

« Sagesse et progrès » fait référence à la maxime de François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » : les progrès exponentiels en innovation, en particulier grâce à l’intelligence artificielle, doivent s’accompagner de prise de conscience éthique ; c’est une partie du travail du grand mathématicien Cédric Villani, qui a remis un rapport dans ce sens et qui en parlera le vendredi 31 août : sommes-nous prêts à participer à la fabrication d’hommes et femmes humanoïdes, mi-hommes, mi-robots ?

Les professionnels de la communication, la plupart très concernés par la RSE ont donc un rôle éminemment important dans ce message.

L’APACOM est partenaire de l’UHE. Si vous deviez convaincre un adhérent de l’association de venir assister à cet événement, que lui diriez-vous ?

Rien, car nous sommes complets !… Mais si nous ne l’étions pas, je leur dirais que ces 2 journées sont toujours particulièrement appréciées par les participants et qu’il est important de consacrer au moins 2 jours dans l’année aux questions de sens et de valeurs comme celles que nous traitons.

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Merci à Christophe de la Chaise d’avoir accepté cette interview avec enthousiasme. Longue vie à l’Université Hommes-Entreprises !

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Propos recueillis par Julie Cazalis

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