Quelle communication publique après le grand débat ?

Publié le par chez APACOM. Modifié le

La crise des « gilets jaunes » a marqué les esprits et l’instauration du « grand débat national » induit aujourd’hui un profond changement dans la communication publique ou politique.

La crise des « gilets jaunes » a mis plusieurs faits en lumière. Il est tout d’abord apparu que les corps intermédiaires (syndicats et partis politiques) ne portent plus certaines revendications populaires. Ensuite, il est notable que les mondes politiques, médiatiques et institutionnels ont bien vite été débordés par la variété des revendications et par la spontanéité d’un mouvement révélateur des troubles français pour le politologue Laurent Bouvet.

Une réponse inédite : le grand débat national

Face à l’ampleur de cette crise, le Président de la République a fait le choix d’organiser le « grand débat national ». Au-delà, d’une habile manœuvre politique destinée à « calmer le jeu », ce procédé est relativement inédit tant sur le fond que sur la forme.

Notons tout d’abord que l’écrit a toujours un rôle primordial à jouer en matière de communication puisque les « cahiers de doléances » ont été largement plébiscités par les français.

Élus et citoyens ont globalement joué le jeu de la participation même s’il sera très certainement difficile d’exploiter ce débat.

Un réel besoin de proximité…

Les débats ont été suivis et fréquentés. C’est la preuve que les français ont globalement un intérêt réel pour la politique en tant que modalité de gestion du pouvoir et d’organisation de la société.

Cette participation fait apparaître le fait que les français ont un besoin de proximité qui doit interroger les mondes politiques et institutionnels.

Et de vérité !

Nombreux sont les « gilets jaunes » qui ont été très critiques vis-à-vis du monde politique et des institutions.

La seule réponse afin de vaincre cette défiance est d’apporter une plus grande proximité dans la communication, dans l’information et dans la décision car c’est ce qu’attendent nos concitoyens.

Les collectivités locales peuvent facilement capitaliser sur cet élan démocratique en mettant en œuvre de vrais organes de démocratie locale et en privilégiant la consultation en amont de la prise de décision et de sa mise en œuvre.

Yannick Boutot

 

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Discussion

  1. Daniel

    Sur Bordeaux,Il y a une expérience unique :
    un village jaune citoyen s’est tenu par 2 fois sur les quais à côté de la maison Eco citoyenne.
    Un dialogue ouvert entre les gilets jaunes et l’ensemble de la population basé sur la recherche de la vérité.
    Les gilets jaunes de par leur nature continuent à réfléchir et à se former.
    Au début, les besoins primaires étaient la priorité, puis petit à petit s’est posé la question de comment changer ce système.
    Je me demande comment et quand le reste de la population s’intéressera à ces questions centrales.
    Comment communiquer dès idées à d’autres personnes ?

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