Dans la peau d’une Dircom – Béatrice Sabouret

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Img11497Ce mois-ci, c’est Béatrice Sabouret, Directrice Régionale Agence Communication et Information du Groupe  la Poste, qui nous livre son point de vue sur la profession de Dircom’. 

Quel est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivée au  poste de dircom ?

J’ai débuté ma carrière dans la grande distribution (l’enseigne Leroy Merlin) sur des postes d’achats et de vente avant de rejoindre le secteur de la bancassurance (Groupama), au sein de la direction du développement. Là, j’ai eu l’opportunité de créer la direction de la communication, d’élargir son périmètre géographique à l’occasion du regroupement d’entités. Puis j’ai rejoint le Groupe La Poste dont je dirige aujourd’hui l’agence régionale de communication et d’information sur la zone Aquitaine.

 

Quels sont les moyens que vous privilégiez pour promouvoir votre entreprise et ses services/produits ?

Les medias traditionnels comme la TV, l’affichage, la presse continuent d’occuper une place importante. A noter l’utilisation de l’imprimé publicitaire qui continue d’avoir la faveur des français : + de 65 % d’entre eux prêtent plus d’attention aux messages publicitaires sur papier qu’à des mails.

En région, nous sommes aussi très actifs dans nos actions de relations presse ou encore par la publication de supports papier et web vers des publics ciblés

 

Quel est selon vous, le portrait d’un directeur de la communication en 2018 ?

La transformation est partout, dans toutes les fonctions de l’entreprise. Le dircom n’y échappe pas . L’impact de cette transformation pour notre métier ? Il se situe dans l’acquisition de la culture digitale, l’organisation de nos services et dans notre attitude.

Le digital est une opportunité de renforcer notre posture d’écoute, de dialogue et de pédagogie. C’est vrai avec toutes nos parties prenantes, y compris avec nos équipes. Nos organisations doivent gagner en agilité, en transversalité, en mutualisation

Le dircom est en charge d’entretenir, différencier et protéger la réputation de l’entreprise de manière durable. Il doit  parler vrai, faire preuve de pédagogie, être agile et écouter les signaux faibles pour orienter la stratégie, pour donner ou re-donner du sens.

 

Comment réagir à un consommateur submergé d’informations et donc parfois lassé ?

C’est vrai qu’aujourd’hui la parole est davantage partagée et les outils plus diversifiés. Désormais quiconque disposant d’un smartphone avec internet peut agir comme un relais d’information et/ou d’opinion.

L’enjeu pour nous communicants est de gagner la bataille de l’attention. Avec une nouvelle complexité : la fragmentation des publics aujourd’hui organisés en communautés.

Plus que jamais, et comme je vous le disais lors de votre question précédente, il faut parler vrai, être authentique et cohérent.

S’il est nécessaire d’être à l’écoute des tendances et des signaux, je suis aussi convaincue qu’il ne faut pas toujours céder à la tyrannie de l’instantanéité. La gestion du temps court ne doit pas se faire au détriment du temps long. Notre rôle est de garder le cap de manière cohérente. C’est aussi comme ça que se nourrit la confiance, essentielle à l’instauration d’une relation durable avec nos publics.

 

Quels sont vos projets Com’ ?

  Notre enjeu majeur de communication  est de faire connaître auprès de tous nos publics (interne et externe) et nos parties prenantes, la grande transformation engagée par le Groupe La Poste.

Son cœur de métier historique –le courrier- décline, nous devons trouver des nouveaux relais de croissance utiles à  nos clients et dans l’ADN de notre entreprise de service public. Le numérique constitue une opportunité que nous exploitons, notamment par la création de nouveaux services comme par ex « Veiller sur mes Parents »,(la visite par les facteurs aux personnes âgées pour voir si tout va bien. Ou encore l’offre Digiposte+ , application qui permet à chacun de ranger ses documents numérisés (papier d’identité, fiches de paie,..), mais aussi par des services numériques aux collectivités qui accélèrent leur digitalisation.

Ces innovations –et ce ne sont ici que quelques exemples-, les transformations internes qu’elles entraînent  constituent le socle de nos actions de communication.

 

Un dernier mot pour la fin ?

Dans l’environnement complexe de la transformation, pensons à …simplifier !

Propos recueillis par Anaelle Soret

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